Ce restaurant à tapas fait la promesse de manger des petits plats comme en Espagne. De la fabrication à la décoration, tout est invitation à voyager dans la péninsule ibérique. Le rapport qualité-prix est intéressant.
Autant se le dire d’entrée de jeu, ouvrir un restaurant à tapas dans une ville qui en compte déjà beaucoup n’a rien d’original. « L’Oberge espagnole » est un restaurant à tapas qui vient d’ouvrir depuis le vendredi 23 février à côté du nouveau cinéma de la gare, le CGR. Mais à y regarder de plus près ce n’est pas seulement un restaurant à tapas. L’ambition des quatre associés est grande avec une surface de 980 mètres carrés (deux niveaux), 350 couverts avec terrasse et avec 24 employés recrutés. Le restaurant fait également fumoir à cigares et dégustation de cognacs, cave à vins, épicerie espagnole et parfois soirée match de football comme dimanche dernier avec le clasico PSG-OM. J’observe deux clins d’œil appuyés à l’identité nîmoise : les tableaux-palettes de Stéphanie Caille (photo ci-dessous) et la tenue des serveurs en toile de Nîmes.
Les langoustines à l’ail sont fameuses
Côté assiette, j’ai testé à deux reprises la nourriture. Une version tapas et une version plat. En cuisine espagnole, mes références sont les établissements «Romero» de Séville et «Entre deux tapas» rue de l’étoile à Nîmes. Ici j’ai beaucoup aimé le manchego affiné (5 euros les 110 grammes), el jambon Serrano (3 euros les 50 gr) et les croquetas de choco en su tina (6 euros) offerts à cause d’un peu d’attente. J’ai adoré les langostinos al pil-pil (6 euros). J’en ai repris deux fois. J’ai moins aimé les beignets de morue (5 euros) un peu trop salés à mon goût.
En plat, j’ai testé la paella de la mer à 17 euros (photo ci-dessus). J’ai été impressionné par l’énorme plat que j’aurai pu déguster à 2. C’était très bon. Mon invité du jour a pris la joue de porc à 16,5 euros, excellente et bien présentée (photo ci-dessous). En vin, il s’agissait de rester local et de faire travailler le président des Costières de Nîmes, Bernard Angelras. J’ai donc apprécié le domaine du Petit Romain, en rouge pour 18 euros la bouteille. C’est très correct.
Rêver à l’Espagne
Coté décoration, c’est un vrai spectacle pour les yeux. L’Espagne offre ici ses plus belles îcones. J’aime le cinéma aussi j’ai apprécié la référence au film « L’auberge espagnole » de Cédric Klapisch. C’est à partir de ce titre de film que les propriétaires ont décidé de nommer leur restaurant. Je l’avoue. L’espace d’un instant, je me suis mis à songer à l’Andalousie et mes nombreux voyages à Séville. Ce carreau andalou. Cette fenêtre colorée. Cet esprit chaleureux dans les fauteuils confortables. J’y étais malgré le froid glacial du mois de février à l’extérieur. Je me suis fait la promesse de revenir pour tester le fumoir et choisir un Cohiba dans la cave à cigares (photo ci-dessus), pour échanger avec des amis sur le bonheur dans les fauteuils «club» ou pour regarder plus longuement un cuisinier découper la charcuterie devant soi.
Je recommande donc l’Oberge Espagnole. Je me suis fais la promesse de revenir plusieurs fois pour saisir les différentes âmes du magnifique lieu. L'Oberge revendique 9 ambiances. En plus, vous pouvez récupérer une place de cinéma à 2,50 euros et filer rapidement vers les nouvelles salles d’à côté. La soirée tapas m’a coûté 30 euros (6 tapas et nombreux verres de vin) et le repas de midi 19 euros (plat+ Un Perrier rondelle). Un bon rapport qualité prix.
Jérôme Puech
Oberge Espagnole
Service de midi à minuit
ZAC Triangle de la Gare
19, Avenue de la méditerranée
Nîmes
Superbes photos qui donnent l'envie d'y faire un tour !